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OPÉRA DE BUSAN - FLOATING HORIZON

Programme / Typologie : Opéra
Commanditaire : Busan Metropolitan

Organisateur : Busan Metropolitan

Type de commande : Concours ouvert à la Maitrise d’œuvre
Partenaires : N.C.

Type de mission : Étude
Situation / Lieu : Busan, Corée du Sud
Budget : N.C.
Surface : 50 000 m2 (SDP) (SHAB)
Date : 2011

Un horizon flottant, traversant les volumes de l’opéra, soulevés délicatement pour offrir le paysage au regard.

Description

 

Projet proposé pour le concours d’architecture, à la Maîtrise d'œuvre, de l’Opéra de la ville de Busan en Corée du Sud en 2011. Le concours a été organisé par le Busan Metropolitan City de Corée du Sud. Les membres du jury étaient, M. Jong Soung Kimm (SAC International, Ltd., Corée), M. David Leatherbarrow (Université de Pennsylvanie, États-Unis), M. Laurent Salomon (École d'architecture de Paris-Belleville, France), M. Mauro Galantino (Institut universitaire d'architecture de Venise, Italie), M. Yasuhiro Yamashita (Architecte, Atelier Tekuto).

Le projet proposé est un Opéra avec 3 salles de représentations ou chacune a une particularité qui la différencie et lui donne une fonction particulière. Les espaces techniques liés aux décors sont intégrés dans des poteaux géants, fonctionnels, qui permettent de suspendre les espaces de représentation spatialement et visuellement, afin d’ouvrir à trois soixante degrés, l’espace d’accueil au rez-de-chaussée pour offrir la ligne d’horizon aux yeux des spectateurs et les îles et montagnes avoisinantes, aux regards.

 

 

Parti pris

           

            Le programme et l’objet

 

Un opéra est un édifice-symbole au sein d’un contexte urbain, il possède une dimension qui dépasse celle de la ville de Busan, et est à l’échelle internationale.  Par conséquent appliquer même avec intelligence le programme sur ce bâtiment ne suffit pas, il faut aussi se poser la question de sa plasticité.

 Le programme d’opéra est un programme du soir, donc la mise en lumière du bâtiment est très importante.

J’ajouterai que le programme des salles de spectacle possède une telle dimension physique qu’il est impossible de chercher à les dissimuler, il faut faire avec. Je prends donc le parti de les montrer, de mettre en valeur le programme d’opéra en premier lieu.

Mon bâtiment qui possède deux salles de spectacle de 1300 places, et de 2200 places, est formé de deux cubes qui contiennent les deux salles qui viennent créer une tension via une faille entre ces deux cubes. Les deux scènes voient leurs espaces techniques pour les décors avec les salles de répétition dépasser tels deux cubes poser dans un jardin, car l’ensemble du toit est recouvert de végétal.

L’ensemble de l’édifice est soulevé pour offrir le paysage au regard.

 

            Le paysage et la ville

 

Ce site me semble exceptionnel par sa situation. Il se trouve au centre d’un paysage qui est une tension entre l’eau, l’océan, et la terre, à travers ces montagnes. Le minéral de la ville étant en cet endroit mince et en tension entre la montagne et l’océan. Du site nous voyons une partie de la ligne d’horizon, mais aussi toutes ces montagnes qui entourent le site. Je fais donc le choix de montrer ce paysage, qui est une ligne droite qui se courbe à la rencontre avec la terre, en soulevant l’opéra et en produisant l’entrée sous les deux boîtes qui forment ce bâtiment.

           

            Le parcours

 

Au loin, le bâtiment ressemble à un monolithe en métal rouillé, rouge en opposition au bleu de l’océan, avec des végétaux verts qui recouvrent son toit et des boîtes en béton brutes, qui représentent l’extension des scènes. Lorsqu’on s’approche de l’île le bâtiment monolithique apparaît comme massif et pesant, pourtant on le découvre soulever et l’on aperçoit la ligne d’horizon sous le monolithe. Le fait de soulever ce monolithe offre la possibilité de pénétrer en lui, via l'entrée « publique » qui se trouve entre la passerelle piétonne et le pont automobile. Une fois à l’intérieur, un muret d’un mètre quarante se dresse au fond et permet toujours d’observer la ligne d’horizon, et lorsqu’on s’approche de celui-ci, on se rend compte que ce muret est la limite d’une pièce d’eau qui apporte le ciel dans le bâtiment en négatif par son reflet et l’océan par sa matière. Puis lorsque nous glissons naturellement à gauche en suivant la courbe de ce muret nous arrivons à l’entrée de l’opéra en tant que tel et nous observons l’escalier et les différents ascenseurs qui montent dans cette faille formée par ces deux cubes qui se trouvent justes au-dessus de nous.

 

            La boîte l’opacité et la transparence

 

La boîte reçoit le programme des salles de spectacle qui sont en quelque sorte des salles obscures, et qui sont donc prises dans ces boîtes de métal opaque. Les salles se trouvant au sein même de l‘opéra, dans la partie plus privative, tandis que le hall qui est lui complètement ouvert et vitré, transparent se situe en rez-de-chaussée.

Le soir les joints entre les plaques d’acier rouillé s’illumine selon son calepinage et offre un nouveau visage à l’édifice.

 

Le programme :

 

Je respecte quasiment à la lettre le programme proposé.

 

Les choix techniques :

 

Je choisis de faire en béton armé avec l’isolation prise en sandwich en son centre, l’ensemble des éléments qui font descente de charge, cette à dire en ce qui concerne les escaliers de sécurité et les parties basses des deux scènes.

Au premier niveau, un étage structurel de 5 mètres de haut, qui se voit flanqué de l’administration et d’espace de circulation, est en poutres acier, droite et triangulée dans deux directions. Sur le dessus de cet étage structurel, l’ensemble de l’édifice est construit en structure acier, de sorte à produire des voiles structurels en poutres treillis, pour venir supporter les grandes portées et les différents porte-à-faux importants.

La peau du bâtiment est recouverte de plaques d’acier Corten, naturellement rouiller et calepiner de façon plastique.

 

La question de l’écologie et du Durable :

 

L’ensemble soulevé du bâtiment étant construit en structure acier, cela permet d’utiliser facilement des éléments métalliques pré fabriqué et donc de rentabiliser d’un point de vue Co2 le transport. Le choix de mettre une toiture végétalisée permet de créer une inertie thermique, mais aussi de réaliser un système de drainage qui récupéra les eaux de pluie de sorte à la réutiliser pour l’arrosage de cette toiture végétalisé, mais aussi d’avoir une citerne haute pour les pompiers en cas d’incendie, en plus d’éventuellement fournir les chasses d’eau des différentes toilettes de l’opéra.

L’opacité de l’édifice et sa structure acier lui facilite la possibilité de l’isoler sur l’ensemble de son contour, cette isolation aura une épaisseur de 40 centimètres en chanvre. La peau du bâtiment étant en plaque d’acier Corten brute et naturellement rouiller, cela demande donc moins d’entretien dans le temps et donc d’énergie pour cet entretien.

Si cela est possible, d’un point de vue technique, le sol du hall aurait intégré un système de tuyau permettant le chauffage l’hiver et le refroidissement l’été par l’injection d’eau fraîche, peut-être d’eau de mer.

Des systèmes de puits canadien, viendront aérer l’ensemble du bâtiment et les ventilations mécaniques seront idéalement entraînées par des éoliennes d’aération de petite taille disposer sur le toit.

Des panneaux solaires seront situés sur le toit dans la végétation et orientés au Sud. De petites éoliennes discrètes sont intégrées au niveau du toit et profiteront du vent qui vient de la mer, puisque l’on ne peut pas utiliser de système marée motrice du fait de la trop faible marée à Busan.

Le chauffage serait idéalement mixte, en partie électrique, mais avec un système au gaz quand les panneaux solaires et différentes éoliennes ne produiraient pas assez d’électricité.

La faille entre les deux cubes qui forment le bâtiment se trouve être toute hauteur et vient produire une cheminée naturelle pour aérer l‘ensemble des étages en faisant circuler l’air chaud l’été, et en permettant de stocker l’air chaud dans cet espace l’hiver.

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