ATELIER D'ARTISTE - PHILIPPE RICHARD
Programme / Typologie : Atelier d’artiste / maison de ville
Commanditaire : M. Philippe Richard
Organisateur : N.C.
Type de commande : Privée
Partenaires : Raphaël Gervais (Ingénieur Structure), Sol Structure (Géotechnicien), Actif Géo (Géomètre)
Daniele Rocco (Photographe)
Type de mission : Complète
Situation / Lieu : Paris (75010)
Budget : N.C.
Surface : 160 m2 (SHAB), 250 m2 (UTILE)
Date : 2017 (Réception)
Projet de transformation d’une ancienne imprimerie en atelier d’artiste en cœur d’îlot à Paris.
Description et parti pris
Réhabilitation lourde d’un ancien atelier en cœur d’îlot en un atelier / logement d’artiste. Les différents espaces s’organisent sur 2 niveaux, avec une surface utile totale de 250 m2. L’organisation spatiale est ouverte, elle s’organise autour de deux patios, créés pour fabriquer un ensemble de séquences visuelles sur un axe principal et central. Les deux patios sont généreusement végétalisés, dont l’un est en pleine terre.
Cette restructuration lourde, voire une reconstruction partielle, depuis les fondations, de 50% de l’ensemble de l’espace bâti, a aussi permis d’améliorer fortement l’isolation thermique. Cette intervention qui crée une nouvelle construction, produit deux espaces qui se font face et communique. Le premier, nouveau, contemporain, blanc et propre et l’autre avec la trace de l’ancien, du passé, du Wabi-Sabi, de l’existant. Cette opposition entre ces deux espaces permet de bien intégrer le projet dans son contexte sans chercher à cacher l’aspect authentique du site.
Déambuler dans un espace sans heurt, profiter de la fluidité spatiale comme un plaisir naturel, au long de cet axe visuel. Il est possible d'embrasser l’espace d’un regard, tout en profitant de nombreux recoins particuliers avec des espaces dédiés, fonctionnellement bien séparés. Les différents espaces étant conçus à partir de nombreux matériaux nobles tels le bois, l’acier, le zinc, la pierre, pour fabriquer un espace sobre, minimaliste avec des lignes fortes. L'ensemble des choix formels et plastiques étant au service des utilisateurs, du corps et des sens, dans une démarche phénoménologique afin de s'harmoniser avec évidence entre contemporanéité et passé. Les lignes brisées qui organisent les différents espaces viennent casser la linéarité visuelle et spatiale du volume de près de 40 m de longueur. Elles fabriquent des rythmes aléatoires qui particularisent les espaces les uns des autres et donne une poésie spatiale. Les traces ont été laissées, dans le but de ne pas oublier le passé et pour bien mettre en évidence l’évolution dans le temps des différents espaces. Les deux espaces extérieurs, les patios, sont des séquences visuelles et des respirations spatiales.
Une verrière zénithale, de plus de neuf mètres carrés, apporte une lumière indirecte et s’ouvre intégralement pour permettre un bon apport de lumière directe et indirecte, avec une bonne ventilation des espaces et de fabriquer un espace mi-intérieur et mi-extérieur, entre autres.
L’espace en mezzanine se trouvant en balcon sur le séjour et la séquence d’entrée permet de fabriquer une diagonale visuelle et une respiration au centre de l’édifice.
Voici certains des principes forts qui ont orienté fortement la fabrication de ce projet.