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HABITER LES CHAIS EN CŒUR D’ÎLOT - ENTRE LES MURS

Programme / Typologie : 20 Logements collectifs + Espaces associé
Commanditaire : Mairie de Bordeaux

Organisateur : Mairie de Bordeaux

Type de commande : Concours d’idée ouvert
Partenaires : N.C.

Type de mission : Étude

Situation / Lieu : Quai des Bataclan et rue Dupaty à Bordeaux
Budget : N.C.
Surface : 1236 m2 (SHAB)
Date : 2012

Description

 

Projet proposé pour le concours d’idée d’architecture lié à la Biennale d’architecture Agora 2012, organisé par la ville de Bordeaux et présidé par l’architecte Bernard Reinchen. Le site se situe sur une parcelle étroite, perpendiculaire à une future voie publique, en cœur d’îlot près du quai de Bacalan. Le choix du programme s'est porté sur 10 logements collectifs en Duplex, à la manière de maisons de ville associées à des espaces partagés.

Les logements sont dédiés à des familles ou des colocations d’étudiants, sont de dimensions assez généreuses, du T4 au T6.

Les espaces associés, de l’autre côté de la future voie publique, sont dédiés à une petite crèche associative de quartier, un espace de laverie / buanderie, et un jardin potager partagé réservé aux résidents.

Le projet vient redonner une vie à un site abandonné en le réutilisant et en gardant les traces de son passé industriel, de son histoire, pour habiter un chai à Bordeaux.

 

 

Parti pris 

 

Le programme de 10 logements intermédiaires en Duplex associé à des espaces partagés, Jardin potager, des espaces de rangement, un local dédié aux diverses poubelles pour un tri efficace, et, éventuellement une laverie, avec une crèche associative de quartier.

Les dimensions des logements allant de 80 à 145 mètres carrés, du T4 au T6, pour des logements s’apparentant à des maisons de ville avec leurs jardins, pour des familles ou des colocations. Ces logements pouvant autant être dédiés à la location qu’a l’accession.

Le choix du programme de logement, sur cette parcelle, provient principalement du fait qu’habité d’anciens bâtiments industriels, permet d’apporter la vie et d’offrir une seconde chance à un bâtiment en ruine.

Le choix d’une crèche associative de l’autre côté de la nouvelle voie publique, et une façon de produire de la mixité programmatique et de répondre aux attentes des habitants.

Le fait de garder la structure en béton en la réhabilitant, la restructurant, et en venant l’habiter, permet de répondre à une contrainte qui caractérise cette parcelle, habitée entre les murs du chai, mais aussi son histoire et les strates qui la structure. Cette structure en béton qui fait partie de son histoire, de même que l’évolution du mur séparatif avec le parking, qui possède une beauté, très particulière, est très représentative de ce que peut être l’évolution de la ville à travers ses strates. Il n’y a pas un architecte, un décideur, mais un ensemble d’êtres, qui chacun leur tour, viennent donner une âme et redonner une vie à un espace.

Le projet vient produire une strate de plus, d’un point de vue sémantique mais aussi littéral, avec ses volumes habitables qui émergent au-dessus du mur séparatif.

 

 

Méthodologie 

Le parti pris principal du projet est de garder au maximum l’existant du site, tout en prenant le parti de le remanier fortement pour lui redonner une vie et une fonction. L’idée n’était pas d’être dans un respect lié à la mémoire du patrimoine, mais de l’utiliser et de continuer son histoire au XXIe siècle, en sachant répondre aux enjeux du XXIe siècle.

 

 

Structure 

 

Le fait de garder le mur, tout en le perçant pour la nouvelle voie, produit le besoin, afin de le renforcer, de créer une structure en béton, en partie arrière de ce dernier, entre la structure en béton existante et le mur lui-même. Fonder dans le sol cette structure nouvelle en cet endroit n’est pas la solution la plus simple, mais garder l’existant permet des économies sur d’autres lots.

Le fait de garder la structure en béton impose de la restructurer, de la percer ponctuellement et de l’utiliser. L’idée n’était pas de la garder dans son état originel, mais de l’utiliser au mieux, au plus simple, de profiter de sa présence, pour garder et donner du caractère au lieu.

 

 

Problématique environnementale 

 

En ce qui concerne la structure en béton existante, le choix s’est porté sur une isolation thermique recouverte par un parement béton préfabriqué.

Les volumes habitables rajoutés sont en structure mixte, béton et bois avec une isolation thermique extérieure, recouverte d’un bardage bois pré grisé.

En toiture de chaque volume habitable, il y a une végétalisation intensive, ayant pour but d’augmenter l’inertie thermique du bâtiment, et 20 mètres carrés de panneaux solaires.

Les logements ne sont pas trop exposés au Sud, pour éviter une surchauffe l’été, et ont un mur doublé au Nord avec le mur séparatif et le mur de l’ancienne structure en béton. 

Il existe des brises soleil, sur les ouvertures en façade des salles d’eau et les entrées du 2e étage (RDC des Duplex du dessus), qui ont aussi pour but de briser les vues indiscrètes, afin d’éviter des vis-à-vis trop fort entre voisins, tout en gardant la possibilité de vues lointaines sur le paysage urbain.

Le choix des Duplex provient tant de l’étroitesse de la parcelle que de la possibilité de produire une cheminée et ventilation naturelle pour les écoulements d’air et l’évacuation des airs trop chauds de l’été.

 

 

 Le design, la plastique, le choix formel et les aspects pratiques et fonctionnelle des espaces

 

En ce qui concerne les matériaux le choix a été fait d’utiliser que des matériaux bruts et nobles, telle la pierre, le béton, le bois et le métal. Le bois était envisagé pré-grisé le plus naturellement possible. Le béton comme la dernière strate de ce lieu minéral, avec son banchage à la manière de l’architecte Tadao Ando. La pierre proche des murs d’origine du chai. L’inox et le métal en apparence rouillée sont là de sorte à souligner les espaces de circulation verticale et pour redonner un aspect industriel lié au passé de ce lieu.

Au Nord il a été fait le choix de produire des fenêtres verticales en meurtrière, à l’échelle du mur séparatif avec ses strates, à l’intérieur, la structure en béton est ouverte horizontalement, et au croisement des deux fentes, une fenêtre de 100 par 140 cm apparaît, qui vient éclairer les chambres.

Le choix des volumes habitables qui contiennent chacun deux duplex, permet à la lumière de descendre, à certaines heures de la journée, jusqu’au sol et d’offrir de la lumière naturelle aux différents logements.

Le sol et les volumes étant utilisés comme un réflecteur naturel de lumière indirecte pour éclairer les logements avec des lumières Est et Ouest. Chaque duplex possédant un jardin en pleine terre privatif en plus de celui qui est partagé.

Il existe un local partagé au sein même de l’ensemble, pour permettre de partager des outils ou des appareils ménagers, ou encore des outils dédiés au jardinage. Chaque jardin et surtout ceux qui sont situés sur les terrasses supérieures posséderaient la possibilité d’avoir un potager.

Il existe aussi un jardin potager partagé, juste au-dessus de la crèche associative, avec un local partagé.

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