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LOGEMENTS ASSOCIÉS - 57 LOGEMENTS INTERMÉDIAIRES

Programme / Typologie : 57 logements intermédiaires
Commanditaire : Mairie de Saint-Cyr-du-Ronceray

Organisateur : CAUE du pays d’auge

Type de commande : Concours ouvert à la Maitrise d’œuvre "Habiter au XXIe siècle" 
Partenaires : N.C.

Type de mission : Étude
Situation / Lieu : Saint-Cyr-du-Ronceray (14290)
Budget : N.C.
Surface : 5 706 m2 (SHAB)
Date : 2011

Des logements combinés, associés, pour mieux partager les réseaux, l’inertie et l’isolation thermique. Des logements individuels traité en logement collectifs.

 

Notice technique et architecturale

 

Projet proposé en 2011, de 57 logements individuels semi-denses, associés les uns avec les autres et partageant les panneaux solaires photovoltaïques et des murs mitoyens pour obtenir une meilleure inertie thermique.

 

Suite au concours, une exposition puis une publication papier produite par les organisateurs, a eu lieu aux Pays d’Auge, sur la commune.

En juin 2013 le projet a été de nouveau publié en couverture du compte rendu sur les questions liées aux logements de la DDT de l’Essonne.

 

 

Choix Urbains

 

Le pavillonnaire envahit littéralement nos campagnes gênant l’agriculture et exigeant des frais économiquement lourds et important pour de petites communes rurales, pour leurs apportés réseaux et services. Le pavillonnaire est une façon égoïste de vivre la société. Dans ma proposition, je produis des logements associés, qui partage leurs murs pour mieux garder la fraîcheur l’été et la chaleur l’hiver, avec des toitures végétaliser de sorte à mieux garder, grâce à une plus grande inertie, la chaleur ou la fraîcheur au sein des habitations.

Cette association de logements produit une densité, à la campagne. Ce sont des maisons, avec toutes les qualités de l’individuel, en évitant les défauts de ces dernières, mais aussi avec les qualités du collectif, du vivre ensemble et de la convivialité. Cette ligne dense venant produire une limite, en ce qui concerne ce secteur, de la Cité de Saint Cyr du Ronceray. Cette limite à pour fonction d’éviter les étalements urbains, le but étant de densifier par strate la Cité. Le territoire de la Cité devant être entretenu pour une raison agricole, écologique et paysagère. Cette limite vient produire une limite entre la nature et la ville, elle n’est pas complètement opaque, mais se constitue de deux segments de ligne pour offrir des vues comme un filtre entre campagne et Cité.

La densité est peut-être pour des raisons thermiques, énergétique, ou encore d’un point de vue sociétale, une utopie du XXIe siècle, mais en réalité c’était une réalité des siècles passés. La ville médiévale était très dense, une population se protégeait derrière d'épais remparts d’ennemi éventuel, et, profitait des biens faits d’une société. Aujourd’hui peut-être que les villes doivent avoir des limites fortes, non pas pour se protéger d’autres, mais plutôt pour se protéger d’elle-même, afin de laisser la nature dans un état acceptable, et, une agriculture, idéalement bio et de proximité, se développer sur des terroirs libres de construction et avec un bocage entretenu. Pour éviter l’étalement urbain je préconise de ne pas développer les réseaux routiers, car quand on a une route des maisons apparaissent des deux côtés, la Cité devant plutôt être limitée par des haies de bocage et des maisons collectives.

D'autre part j’aime l’idée que de la verdure, la nature, la campagne puisse arriver jusqu’au centre de Cité, ce qui est le cas aujourd’hui à Saint Cyr du Ronceray. Je garde, donc, dans son état d’origine le verger présent sur le site, de sortes à faire entrer la nature dans la Cité.

L’intérieur du site est plus souple, si la limite pouvait être un projet avec 32 logements, l’intérieur, lui, pourrait être un autre projet, ou un architecte dessine un ensemble de projets de logements, avec des honoraires moindres que s’il doit les dessiner pour chaque futur propriétaire, et qui ne serait réalisé qu’à l’achat de la parcelle. Le fait d’acheter une parcelle avec une maison sur plan, offre au nouveau propriétaire une maison d’architecte adaptable à ces goûts sans payer les honoraires de ce dernier, ce qui pourrait produire un effet attractif pour la commune. Ce sont des lots libres d’une moyenne de 300 mètres carrés, et non pas 600, car j’estime que lorsqu’on vit à la campagne l’ensemble de la campagne alentour est notre jardin. De plus petites parcelles et plus affiné dans leurs formes offrent plus de densité et plus de possibilités de regroupement de maisons. Je préfère offrir de plus grandes surfaces de logements avec plus de flexibilité spatiale et de personnalisation possible. Le projet d’habitation proposé offre des maisons à patio avec des jardins pris dans une limite avec des murs de 2 mètres de haut de sorte à offrir un petit morceau de campagne très privé et cadran sur l’immensité du ciel. Les accès seraient des voies urbaines plutôt piétonnes avec des parkings en limite du site pour offrir plus de confort phonique et d’ambiance dans le site. Le fait de réunir les parkings sous les commerces aident au développement les idées de convivialités et de vivre ensemble et invite à prendre les transports en commune éventuellement disponible et éventuellement de limite le nombre de voitures par foyer.

Les commerces qui sont recouverts de panneaux solaires et qui recouvrent une partie des parkings se composent d’une Pharmacie et d’une fleuriste avec pour chacun d’entre eux une surface d’environ 150 mètre carré.

Les corps de ferme ont une fonction, à travers leurs réhabilitations dans leurs états d’origine, pouvant recevoir une association liée au village et au développement durable. Mais aussi une maison pour les jeunes de la Cité et pour une association des personnes âgées.

En ce qui concerne l’ancien presbytère, je propose d’en faire la nouvelle mairie en développant une petite place publique juste devant l’édifice qui se trouve au centre de la Cité.

 

Économiquement ce projet recherche l’économie en privilégiant des techniques connues simples et faciles à mettre en œuvre. D’un autre côté il me semble important d’offrir une belle surface en ce qui concerne le mètre carré bâti, quitte à avoir des parcelles de plus petite taille, puisque, comme je l’ai écrit plus haut, la nature environnante sert jardins pour tous.

Les logements se décomposent en 6 types qui s’étendent des 5 pièces aux 2 pièces, afin d’offrir une large gamme de possibilités d’habité, à des familles, des personnes âgées ou encore de jeunes couples voire des célibataires. Tous les logements étant handicapable, même les duplex. L’idée est de savoir utiliser le bon sens qu’offre la réglementation handicapée tout en gardant les qualités d’un logement plus traditionnel tout en évitant de rentrer dans la folie de l’extrémisme en appliquant toutes les règles handicapées sans réflexion au risque d’en oublier d'autres manières de faire. Un équilibre possible étant la solution la plus intelligente, encore plus lorsqu’il y a un échange participatif avec les futurs habitants.

 

 

Choix architecturaux

 

Les choix architecturaux s’orientent sur des techniques économiquement intéressantes mais écologiquement pertinentes. Les formes choisies sont des formes simples avec des toits plats, car il me semble important, pour ce XXIe siècle où l’énergie et les matières premières vont devenir fort coûteuses, de vivre différemment. Tout en gardant des habitudes constructives locales nous pouvons essayer de vivre dans des formes déjà proposées par Le Corbusier au début du XXe siècle.

Il y a aussi le concept du mur épais qui n’est qu’autre qu’un espace qui vient doubler les murs de sorte à mieux le matérialiser et à produire de l’isolation phonique, pour un mieux vivre ensemble, et de l’isolation thermique. Ce sont des placards de rangement ou des gaines techniques en fonction des besoins. Ces éléments peuvent être démontables et adaptables pour plus de personnalisation. Ils ne sont pas obligatoires au bon fonctionnement thermique de l’édifice, mais gardent un côté fort pratique. Cette surépaisseur du mur de 60 centimètres vient faire des murs d’une épaisseur totale d’1 mètre. Je prétends qu’un mur épais est rassurant, dans un monde où le dérèglement climatique est toujours plus menaçant. Se protéger face à la nature pour mieux la comprendre et je reste persuadé que la première fonction de l’architecture est de protéger.

J’ai aussi pris le parti de mettre des cheminées, qui ne sont pas là pour produire du chauffage, sauf en cas d’exception, mais plutôt pour un confort lié à la campagne.

La hauteur des bâtiments n’excède pas 7 mètres et puisqu’il me semble que le site n’est pas inondable, j’ai pris le parti de construire en rez-de-chaussée la plupart des logements pour les rendre plus accessible aux personnes handicapées et âgées.

Il est proposé un ensemble de 6 Types différents qui permettent de produire un assemblage plus varié et plus dense avec plus de mixité sociale qui s’étend du F2 au F5.

 

09 type B                    de 5 pièces et de          158 mètres carrés Idéal pour l’accession

09 type A                    de 4 pièces et de          148 mètres carrés Idéal pour l’accession

10 type C                    de 3 pièces et de          70 mètres carrés              Idéal pour la location

04 type D                    de 2 pièces et de          55 mètres carrés              Idéal pour la location

 

25 type E F et C          de 2 au 4 pièces                                                Pour les lots libres

            01 type E         de 2 pièces et de          60 mètres carrés             

            12 type F         de 4 pièces                   82 mètres carrés 

            12 type C

 

Le choix de l’assemblage est de mélanger accession et location.

 

Formellement j’ai essayé de garder le côté individuel tout apportant la plasticité du collectif, tout en essayant de proposer une forme assurément contemporaine.

 

 

Choix constructifs et techniques

 

Mes choix constructifs se sont orientés sur des techniques traditionnelles de la région tout en faisant très attention au coût économique de mes choix et de leurs côtés environnementaux.

 

Tout d’abord les parties de soubassement de tous les logements sont en brique cuite sur une hauteur de 80 centimètres de sorte à éviter les remontées d’eau et d’humidité sur les murs, qui eux sont en terre crue, cailloux, graviers, sables et silts avec des végétaux intégrés, technique du pisé. L’ensemble de la structure intégré dans la maçonnerie en terre crue, est en ossature bois même si la structure en terre crue à de bonnes fonctions mécaniques, mais c’est un choix pour gérer plus efficacement le vieillissement de l’édifice. En ce qui concerne l’isolation thermique, les murs en terre crue seraient d’une épaisseur de 40 centimètres et assumeraient leur fonction d’isolante grâce à leurs qualités d’inertie thermique. L’ensemble sera recouvert d’un induit à la chaux, et aura une apparence blanche. En partie intérieure du mur, pour des raisons plastiques et de confort, il y aura des plaques de placoplatres, mais, sur une bonne partie des murs, des espaces de meubles en structure bois, viendront épaissir les murs avec des fonctions de placard de rangement ou de gaines techniques en fonction des besoins. Cet élément venant renforcer les qualités thermiques du bâtiment en plus d’une fonction phonique et pratique.

Les éléments de menuiserie seront en bois de la région et avec un triple vitrage.

Le toit est végétalisé, pour des raisons thermiques mais aussi paysagères, en plus d’avoir un système de drainage des eaux de pluviales, de sorte à éviter les infiltrations d’eau et pour les récupérer à des fins d’arrosage et pour faire fonctionner les chasses d’eau.

Une partie du toit et des gardes aux corps de la terrasse sera recouverte de panneaux de type photovoltaïque avec des cellules monocristallines qui possèdent un excellent rendement. Cet ensemble de panneaux photovoltaïques devrait suffire pour que l’édifice d’habitation produise sa propre énergie avec 244W pour 1,6 mètre carré, si besoins des centrales placées dans le village qui pourraient produire plus d’électricité et aussi en fournir au reste du village. L’idée ne serait pas forcément de revendre cette énergie à EDF mais d’en faire profiter le reste du village. Les parkings et les commerces seraient recouverts de panneaux solaires ce qui en ferait des centrales électriques publiques appartenant à l’ensemble de la communauté et pouvant ainsi être mieux géré et réparti sur la commune.

En ce qui concerne les circulations d’air, j’ai pris le parti de mettre un puits provençal ou canadien, et de produire une ouverture sur le toit au-dessus de la trémie d’escaliers pour évacuer les airs chauds.

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